mardi 17 avril 2012

PASSER SON PERMIS DE CONDUIRE AUX USA: Un jeu d’enfant….

J’ai l’immense plaisir ce soir de vous annoncer qu’aujourd’hui, je viens d’obtenir mon permis de conduire de l’état du Missouri ! Et du premier coup et en moins de 2 mois! Comme quoi, la réussite du permis de conduire est bien relative selon les pays! :)

En exclusivité pour vous, voici les différentes étapes qui m’ont amené à cet "exploit" d’aujourd’hui : 

Je me suis tout d’abord renseignée auprès de l’auto-école (License office) la plus proche de chez moi. Le but était de savoir quelles étaient les démarches administratives pour les étrangers comme moi  sous Visa J-1 et aussi d’obtenir quelques informations sur l’examen du permis de conduire américain. Ils m’ont donné la liste des documents que je devrais avoir en possession avant de passer le test écrit, à savoir : mon passeport, le I-94, le DS 2019, une lettre de l’école confirmant mon statut de stagiaire,  une lettre de la sécurité sociale expliquant que je n’avais justement pas de numéro ( ce n’est pas toujours nécessaire suivant les statuts..). On m’a expliqué que le permis de l’état du Missouri, en l’occurrence, était composé de quatre examens que j’expliciterai plus loin dans l’article: le « written test » (test écrit), le « road sign test », (test des panneaux), le « vision test » (test de la vue) et le « driving test » (test de conduite). Quelques jours plus tard, je me suis présentée à un bureau local de Sécurité Sociale américaine et en cinq minutes, ils m’ont fait la lettre ! Ah ca change de l’administration française !

J’ai lu brièvement le livret du code de la route qui est gratuit et accessible dans toutes les auto-écoles. Et dire qu’en France, même le bouquin est payant ! Le livret, d’une centaine de pages, m’a parut un peu complexe au premier abord, étant donné qu il ne soit pas écrit dans ma langue maternelle, mais je me suis surtout occupée à retenir les informations essentielles, incontournables comme les limitations de vitesse, le marquage des routes au lieu de chercher à tout retenir par cœur. J’avais étudié et aussi passé le code de la route en France donc je ne me faisais pas trop de soucis malgré tout : les panneaux et règles de conduite sont quasiment semblables aux Etats-Unis. Je me suis donc préparée pour le « written test » qui est l’équivalent de notre examen théorique et sur un coup de tête un matin, dans un élan de confiance de moi, je me suis rendue dans une auto-école! Aux Etats Unis, il n’y a pas d’entrainement sur DVD comme en France, chacun apprend chez soi ! J’ai passé le code de la route en français, oui nous pouvons choisir la langue ! Ils sont sympas ces américains ! A la manière traditionnelle, c'est-à-dire directement sur papier, j’ai répondu à un QCM. Il y avait au total quarante questions sur lesquelles j’ai hésité plus ou moins.. Je dirais que le niveau de difficulté est semblable à celui de l’examen théorique français. L’avantage est que le temps n'est pas limité.

J’ai passé les  tests de vue et de panneaux en un temps record. Ce sont les deux tests que j’avais mentionné plus haut : le « vision test » et le « road sign test ». En ce qui concerne le premier, il est juste question d’un examen de la vue des plus basiques (lecture des lettres de l’alphabet sur un ordinateur) qui prends une minute ensuite dans le deuxième, il s’agit de dire la signification des panneaux routiers. S’il y a UN souci dans ce dernier test, cela ne peut être que la langue anglaise. L’examinateur, pressé de remplir cette formalité, pose les 4-5 questions de manière assez rapide.

J’ai fais les démarches nécessaires pour obtenir la permission de conduire avec un adulte aussitôt après avoir réussi mon code de la route, du premier coup soit dit en passant. Je me suis rendue à nouveau dans un « Driver License bureau » avec les résultats de mon test et une sorte de « permis temporaire » m’a été délivré. Prix : $3.50= 2 euros ! Il me donne le privilège d’apprendre à conduire avec l’ami de mon choix, qui a plus de 21 ans et qui a bien entendu le permis depuis un certain nombre d’années. Meme chose que pour l’examen du code : Il n’y a strictement aucune leçon de conduite à suivre. On s’entraine librement, ou on veut, quand on veut. Ce permis d’instruction, temporaire est valable 6 mois. Cette configuration fait toute la différence : nous sommes bien loin du permis français ou le moniteur mets tout en œuvre pour voler les étudiants à travers toutes ces leçons de conduite interminables. A mes heures perdues et sans dépenser un sou, j’ai donc appris à conduire sur les routes américaines en compagnie de mon amie-monitrice Molly et me suis préparée petit à petit au test final, tant redouté en France !!! L’examen pratique ! The driving test !

Et enfin, j’ai passé le test de conduite en candidat libre avec la voiture sur laquelle je m’étais entrainée auparavant. Avant de me rendre à l’examen, je m’etais bien assurée que je connaissais tous les équipements de ma voiture  et que je savais surtout les faire fonctionner : Moi et Molly, nous avons passé en revue klaxon, feux de position, essuie-glaces, etc.. et fais une belle série de « parallel parking » «ces fameux créneaux » qui a malheureusement servi à peu de choses car ma voiture a heurté un plot arrière au moment fatidique… Le test n’a duré qu’une quinzaine de minutes : après l’épisode mitigé du parking, j’ai conduit dans un quartier résidentiel aux routes régulées uniquement par des stops. Ce moment m’a permis de retrouver le sang-froid que j’avais perdu dès les premières minutes. Même si je me suis efforcée à désacraliser ce fameux examen du permis de conduire parce qu’il  avait lieu aux Etats Unis, sur des routes larges et découpées simplement et dans un pays ou le permis s’acquiert presque comme une paire de chaussures, je n’ai pu m’empêcher de ressentir une petite nervosité bien française et de voir mentalement en grand le tableau alarmant de «Moi-même en train de passer le permis, Attention !… » Et ce n’est pas faute de me répéter : " Aux USA, le permis, c’est rien, ca ne se fête même pas tellement il est gagné d’avance "

Maintenant, je peux affirmer que OUI en effet, il est plus facile à obtenir qu’en France ou que dans d’autres pays d’Europe. Et OUI, il ne coûte rien. Et OUI, il est tout de même moins stressant. 

Autre avantage : Après l’épreuve de conduite, l’examinateur nous dit directement si nous avons réussi ou échoué, ainsi nous évitons de torturer nos esprits (ils le sont déjà assez comme ça !) durant les jours suivants avec des « ouis et des nons »...

Pour obtenir ma nouvelle carte d’identité made in USA (la carte du permis de conduire est un papier d’identité très courant aux Etats unis), il ne me reste plus qu’à montrer une dernière fois mes papiers d’immigration, cités plus haut, et régler 20 dollars.





mercredi 8 février 2012

Une Journée A SLLIS! (St Louis Language Immersion Schools)

  Tous les matins, du lundi au vendredi, ma mère d’accueil me dépose à l’école en même temps que sa fille vers 8h20.  Mon grand thermos de café dans une main (preuve que je suis devenue américaine!) et ma sacoche d’ordinateur dans l’autre, je me dirige vers ma salle de classe 1C, en veillant à répondre chaleureusement à tous les « Hi » et « Hellos » de mes collègues. Mon « Hellooo » le plus enthousiaste revient à ma principale collègue, Madame Marie France, la « lead teacher » avec qui je travaille dans la salle de classe. Nous nous entendons  à merveille.

8h45-9h15: Il est l’heure pour les petits first graders (=niveau CP) de se diriger vers le tapis pour le cercle du matin, du moins pour ceux qui sont à l’heure. L’école, en plus du repas de midi, fournit aussi des petits déjeuners et quelques élèves ont l’habitude de trainer le matin… Madame Marie-France (ah oui j’ai oublié dé préciser : ici et dans certains états aux US, il est plus respectueux d’appeler les gens par leurs prénoms que par leurs noms donc à SLLIS, je suis Madame Aurélie !) s’occupe des activités du cercle tandis que je sors de la classe pour faire quelques photocopies. Dans le cercle, les élèves apprennent à formuler la date du jour, à parler de la météo, des mois, des saisons en français. On leur explique ce qu’ils vont écrire dans leurs cahiers, cela peut être une comptine ou une liste de mots contenant le son « eau » par exemple. Les petits malins qui n’écoutent pas sont renvoyés immédiatement à leurs tables ! On ne rigole pas avec Madame Marie France !

9h15-10h00: Moment de dur labeur ! Les élèves, un par un, vont chercher leurs cahiers d’écriture... « Plus un bruit ! Le prochain qui parle... ! » Entre les élèves qui passent leur temps à tailler leurs crayons, ceux qui rêvent en louchant sur le travail du voisin et ceux qui donnent des coups de pied dans leurs tables car ils ont décidé de ne rien faire, il n’en reste pas beaucoup qui sont concentrés et qui auront fini à temps ! «tant pis pour vous, vous n’irez pas en récré ! » (« No recess ! ») Comme si cela marchait ! Pfff ! Avec Mme Marie-France, nous avons récemment expérimenté une nouvelle méthode pour les pénaliser qui s’avère assez fructueuse.. Ceux qui n’ont pas fini partent en récré avec leurs cahiers et finissent d’écrire dans la cour. Alors là, comme par hasard, le rythme s’accélère ! On voit les copains jouer, courir comme des fous, ça motive plus pour terminer l’écriture!

10h00-10h20 : Récréation qui a lieu sur un parking près de l’école ! Eh oui on fait ce qu’on peut à SLLIS ! En dépit de nos fréquentes interventions car quelques rigolos viennent encore de se bagarrer et de se lancer des pierres et de ce vieux portail rouillé du parking grand ouvert que nous sommes obligés de bloquer (faudrait pas en perdre un quand même !), nous les professeurs et stagiaires arrivons à communiquer et à profiter de ce petit break également… :) Pas de sonnerie ni clochette pour signaler la fin de la récré, quelques coups de sifflet suffisent à faire rentrer ces petits garnements.. !

10h20-11h05 : L’heure des maths ! « Aurélie, peux tu distribuer les petites ardoises blanches stp? » me demande Mme Marie-France. « Ouii bien sur ! » Je distribue les feutres et aussitôt, quelques élèves me bombardent de « My pen does not work ! » «  mon stylo ne fonctionne pas ! » Alors là je fais le tri dans la boite, c’est vrai que c’est pas facile de trouver des stylos qui marchent ici ! Rhha ! Notre boss préfère mettre l’argent ailleurs ! I got it ! Contrairement aux écoles primaires françaises, l’école publique américaine ne demande pas aux parents d’acheter les fournitures scolaires. Il est 10h35, nous n’avons toujours pas commencé le cours de math. Je passe de table en table et m’arrête dès que je sens qu’un élève a besoin d’aide.

11h05-11h15 : Retour dans le cercle! Quelques minutes consacrées à la remise des pass (sorte de cartes d’étudiants) qui permettent aux enfants d’acheter leur déjeuner à l’école, et à la discipline. On se prépare pour le « dîner » comme dirait Madame Marie France en québécois ! Nous répétons pour la enième fois qu’une fois sortis dans le couloir, nous avançons en file indienne et nous sommes SILENCIEUX. Nous leur rappelons qu’ils sont responsables des choix qu’ils font et qu’ils seront punis s’ils ne font pas les bons. A ce moment là, ils sont attentifs et obéissants. Ils ont faim. S’ils pouvaient toujours être comme ca !

11h15-11h45 : Oui oui, vous avez bien lu ! Ca fait qu’une demi-heure pour déjeuner ! L Bouhhh ! Notre classe qui compte 22 élèves occupe deux tables dans la cafétéria : une pour les élèves qui mangent le déjeuner de l’école et une pour les autres qui ont une boite à déjeuner « lunch box », soigneusement préparée par la maman qui, au passage, a glissé un petit mot d’amour. « Be nice at school. I love you. Mummy. » Madame Marie-France et moi mangeons avec les élèves, du moins nous essayons au milieu de ce brouhaha infernal et de ces projectiles mystérieux... Inutile de s’attarder sur le sujet de la nourriture qui est servie à l’école mais en quelques mots : c’est hamburgers, hot dogs, nachos, pommes de terres toujours servis avec deux-trois légumes et fruits histoire de se donner bonne conscience.

11h45-11h50 : Cinq bonnes minutes, le temps de remonter dans la salle de classe. Alors là, après l’épisode de la cafeteria, c’est le chaos total ! Courage, il ne me reste plus que 3 heures et la journée est finie ! Les élèves sont littéralement incapables de se mettre en ligne en silence. Une fois remontés dans la classe, les élèves posent leurs têtes sur les tables pendant quelques minutes, et l’atmosphère de la salle de classe redevient plus calme.

11h50-12h30 : L’heure du story time ! Ma petite demi-heure en tant que « lead teacher » cette fois ! Je lis une histoire en français et les élèves sont en général très concentrés et écoutent attentivement. Certains sont vraiment passionnés par les histoires ! Dans leurs yeux, je vois sans peine tout l’intérêt qu’ils portent !  Je prends bien soin d’expliquer en anglais, si nécessaire, les mots français un peu complexes et d’expliciter les jeux de mots rigolos de l’auteur. Je suis toujours très fascinée par leur incroyable capacité à comprendre toute une histoire dans une langue qui n’est pas la leur. Après la lecture, je leur pose des questions sur l’histoire pour évaluer leur degré de compréhension et sur le vocabulaire nouveau. Je leur demande qu’ils me répondent en français, c’est mieux ! :)) J’essaie de les faire parler le plus possible. Quand il nous reste un peu de temps avant la récréation, j’organise des petits jeux d’équipes ou les enfants répondent à des quizzs en français. C’est très, très rigolo ! C’est à vrai dire un de mes meilleurs moments de la journée !

12h30-12h55 : Les enfants partent à nouveau en récréation. Cette fois-çi, elle n’a pas lieu sur un parking mais sur un terrain de jeux plus adapté aux enfants avec une marelle multicolore gravée au sol et des paniers de baskets. Au fond de la cour, il y a même un jardin et à l’intérieur de celui-çi, une petite marre. Les élèves n’y ont pas accès mais ca embellit tout de même la cour de récréation. Certains professeurs emportent quelquefois des cerceaux et des cordes à sauter pour leurs élèves. Cette seconde récréation est beaucoup plus divertissante.

12h55-13h50 : Les élèves ont un cours spécial suivant le jour de la semaine. En anglais, ils utilisent le terme « specialist ». Le lundi, ma classe a le cours de sport : les élèves vont dans le gymnase et pratiquent le basket,  jouent au frisbee ou encore font des courses de relais. Quand le temps s’y prête, nous les emmenons dans un parc de jeux qui leur permet de se défouler ; le mardi, le cours de musique : les élèves apprennent le solfège, chantent des chansons en français et ont même l’opportunité de jouer quelques instruments ; le mercredi, le cours de bibliothèque. Le professeur ou moi-même leur lit une histoire (en français ! of course) et ensuite, interagit avec eux en discutant du livre et en développant certains points importants. Les activités organisées diffèrent suivant les cours, quelquefois les élèves sont amenés a choisir eux-mêmes un livre et lisent indépendamment et d’autres fois, ils doivent écrire et dessiner des choses qui soient en rapport avec le livre qu’ils viennent de choisir. Le jeudi, le cours de yoga. Celui-ci est quelquefois substitué par la sortie au parc de jeux qui se trouve tout près de l’école. Ah ce parc ! Ce n’est pas les enfants qui vont se plaindre d’une troisième récréation ! Enfin le vendredi, c’est le cours d’art. Les petits artistes en herbe laissent libre cours à leur imagination et créent de superbes masques en papier mâché ou de petites sculptures en pâte à modeler. Moi, en tant que stagiaire, j’accompagne les élèves aux cours de « specialists » et Madame Marie-France en tant que « lead teacher » a droit a une pause bien méritée.

13h55-15h00 : Retour dans la classe ! C’est l’heure des ateliers de mathématiques ou de littérature, suivant le jour de la semaine. La classe est divisée en 6 groupes. Chaque groupe va a un atelier différent. Quand il s’agit des ateliers de littérature, les ateliers sont les suivants : feuilles d’exercices, cartes illustrées (les enfants doivent s’exprimer en français avec leurs camarades et dire ce que cela représente), dominos lettrés, cartes illustrées à remettre dans le bon ordre et qui doivent constituer une histoire cohérente, classeurs de lecture, et scrabble simplifié. Les ateliers de mathématiques varient de la même façon : nous avons aussi des feuilles d’exercices, des dominos, des cubes et des bâtonnets à manipuler qui représentent les unités et les dizaines, un jeu de société très bien construit ou les élèves doivent répondre a des questions et des jeux de figures géométriques a reconstituer. Tandis que je suis moi-même à un atelier, Madame Marie France tente d’expliquer a un groupe d’élèves une leçon sur la monnaie par exemple ou sur les fractions. Nous ne pouvons pas être a tous les ateliers à la fois mais nous les supervisons du mieux que nous pouvons. Bien entendu, au bout de 5-10 minutes, chaque groupe change d’atelier. Le mercredi, à cette heure çi, cela peut être aussi l’activité des fiches de lecture. Les élèves choisissent un livre, le lisent en silence et doivent  ensuite répondre a un questionnaire qui met en avant ce qu’ils ont apprécié et ce qu’ils ont préféré dans l histoire. Et le vendredi, comme moi et Madame Marie France sommes toutes les deux assez fatiguées de notre semaine, nous les laissons parfois regarder un film ou jouer dans la classe au lieu de faire les ateliers ou les fiches de lecture. On laisse leurs cerveaux se reposer un peu…

15h00-15h30 : L’heure du snack et de l’arrivée des parents. Nous servons le snack (qui est toujours fourni par les parents des élèves) pendant que chaque élève, à tour de rôle se lève pour rassembler ses affaires : sac à dos, manteau, boite à déjeuner ET classeur ! Il sert de cahier de liaison entre le professeur et les parents. Au recto, dans la pochette plastifiée,  il contient la fiche d’évaluation du comportement de l’élève ou chaque petite case correspond à un jour. Quand l’élève a été sage et n’a causé aucun problème durant la journée, il obtient une étoile. Quand il n’a pas respecté les consignes ou a dérangé un camarade, il perd l’étoile et obtient un 1 à la place. Il est rare que l’on donne un 2 aux élèves, cela arrive seulement quand celui-çi a été insolent ou a eu plusieurs punitions dans la journée. Les parents sont supposés signer cette feuille chaque soir après l’école. Les élèves y accordent une grande importance et il n’est pas rare de les voir se vanter d’avoir obtenu une étoile auprès de leurs camarades. A l’inverse, cela suscite aussi beaucoup de crises de larmes quand des 1 ou des 2 sont donnés ! A la fin du mois, les élèves qui ont eu plus de 13 étoiles par exemple, reçoivent un petit cadeau de la part de Madame Marie-France.

mercredi 18 janvier 2012

L'Arbre Généreux de Shel Silverstein: The saddest child book EVER!!





C’est peut-être mon humeur maussade de ce soir qui me pousse à commenter ce livre pour enfant très émouvant, intitulé L’arbre généreux (The Giving Tree) et écrit par Shel Silverstein, mais je pense sincèrement qu’il en vaut la peine car il sème des idées auxquelles nous avons envie de réfléchir. Et il n'y a pas que les classiques et les essais qui méritent d'être analysés!

J’ai découvert cette merveilleuse histoire à l école francaise dans laquelle je travaille et l’ai lue à mes petits élèves pendant mon fameux « story time ». Ma collègue m’a prévenue de la profondeur du livre et m’a confié qu elle avait eu les larmes aux yeux la première fois qu elle l’avait lue devant les enfants... Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre ce qu'elle voulait dire..

C’est l’histoire d’un arbre qui aime un petit garçon et qui l’aime en retour . Ils sont heureux ensemble et l’arbre, isolé apparemment, ne se sent pas seul car le petit garçon lui rend visite tous les jours. Il cueille ses feuilles, grimpe à son tronc, mange ses pommes, joue à cache-cache jusqu’au jour ou le petit garcon grandit et a d’autres préoccupations. Adolescent, il ramène un jour sa petite amie près de l’arbre et plus tard, lorsqu’il devient adulte, il ne rend visite à l’arbre uniquement pour obtenir quelque chose. Une fois, il dit qu’il a besoin d’argent et l’arbre lui offre ses pommes afin qu il les vende au marché. Une autre fois, il désire une maison et très généreux, l’arbre lui offre ses branches pour l’aider à la construire. Et une autre fois encore, le petit garcon qui a vielli demande plus de bois pour se faire un bateau et l’arbre alors coupe son tronc entier. L’homme a pris tout ce qu il a pu et l’arbre n’a strictement plus rien à lui offrir.. C’est ce qui lui dit lorsque l’homme revient près de lui mais ce dernier ne désire plus rien, il est vieux et fatigué. Il a juste envie de se reposer. L’arbre généreux lui propose de s’asseoir sur la « vieille souche » qu’il est devenu et tous deux se retrouvent. L’arbre est de nouveau heureux. 

L'illustration en noir et blanc et simplifiée au possible nous plonge dans un univers propice à la reflexion.

Quelques points importants à développer !

Tout d’abord, ce qui est frappant pour nous, adultes, qui lisons cette histoire, c’est la claire représentation de l’évolution de nos besoins dans notre vie à mesure que nous grandissons. Et c'est cela justement qui rend ce livre si triste! :) Au début, le petit garçon arrive à être heureux en compagnie de son ami, l’arbre ( qui est un personnage à part entière dans le récit), simplement en se balançant à ses branches ou en mangeant ses pommes. Il ne demande qu’à s’amuser et à passer du bon temps auprès de lui (tout en ignorant que par sa seule présence, il lui procure un bonheur sans nom.) Mais ce petit garçon a grandit au milieu du livre et ne pense plus trop à s’amuser. Il commence à délaisser l’arbre peu à peu.. Sur la page qui illustre « Mais le temps passa », nous voyons l’enfant de 14 ans environ, adossé contre l’arbre, le genou replié, le regard pensif.. Et sur la page suivante qui illustre « Et le garçon grandit », nous le voyons à moitié caché derrière l’arbre en compagnie d’une petite amie et un cœur supplémentaire est dessiné sur le tronc. ( Le cœur qui indique l’amour entre l’arbre et l enfant apparait dès les premières pages. L’enfant s’éloigne donc de son ami… Passé l’age de vingt ans, l’enfant lui demande de l’argent pour « s’acheter des trucs et s’amuser ». L’arbre essaie de le convaincre de s’amuser comme au bon vieux temps mais l’enfant avoue ne plus en avoir envie. Plus tard, il demande du bois pour la maison qu’il veut construire, dit « vouloir une femme et des enfants  et a « besoin » d’une maison. Dans cette situation, l’arbre est un spectateur passif qui assiste à la disparition douloureuse et progressive de l’objet de son bonheur pendant que celui-ci agit en fonction de ses besoins sans se questionner et s’imaginer une seule seconde l l’impact négatif qu il va laisser sur la vie de celui qui subit aussi ces changements d’une manière indirecte. Comment concorder ces deux catégories de besoins ( on distingue les besoins qui évoluent et ceux qui stagnent) qui entrent en conflit dans le livre ? Car les besoins dans la vie de l’arbre ont cessé d’évoluer contrairement à ceux du petit enfant/homme qui désire toujours plus…D'emblée, l’analogie entre l’arbre et la mère/grand-mère est bien distincte. D'ailleurs, dans la version originale américaine, nous avons le pronom personnel "she" pour désigner l'arbre... L histoire de ce livre est intéressante car chaque lecteur adulte va être indéniablement renvoyé à son propre vécu et va ainsi repenser aux personnes dans sa famille qu'il a pu « délaissées » malgré lui parce qu'il en est ainsi dans la réalité: nos besoins changent et évoluent en fonction des différents stades de notre vie ET fatalement, cela va affecter notre entourage d'une manière ou d'une autre car c'est une autre vie que nous nous accaparons a chaque fois, nous la transformons et remplaçons certains acteurs.
Ce livre me fait penser à ma grand-mère notamment qui m’a vue grandir et m’éloigner (au sens littéral et figuré).. Elle aurait souhaité que je ne grandisse jamais et moi aussi, tiens!

« L’arbre généreux » : l’arbre qui donne plus qu’il ne reçoit. Il se donne corps et âme à l’enfant  sans rien exiger de lui en retour, si ce n’est qu’un peu de son amour et de son temps en fin de compte. Sa dévotion et sa générosité sont sans limites. Comment est ce qu‘il peut autant aimer et donner ? (Ses deux mots sont indissociables ici..) Parce que tout simplement l’enfant est le rayon de soleil de sa vie. Il l’aime inconditionnellement et est prêt à sacrifier sa vie s’il le faut alors il ne compte pas et ne prête pas attention à tout ce qu’il fait . Jusque là, c'est assez simple : quand on aime vraiment, on peut donner et donner sans rien exiger en retour mais voici la vraie question qui se pose dans le livre : L'enfant peut-il lui rendre un jour tout ce que l’arbre lui a donné ? Cela nous fait penser à la mère qui consacre une partie de sa vie à élever son enfant et à l’aimer véritablement ( par aimer on entend, comprendre, accepter, pardonner certaines choses) sans se soucier si un jour l’enfant fera à son tour des sacrifices pour l’aider et lui donner tout ce dont elle a besoin. Il arrive que dans certains cas , les rôles peuvent finalement s'inverser. La mère vieillit et l’enfant adulte s’occupe de sa mère plus ou moins de la même manière qu’elle l’a fait pour lui quand il était plus jeune. Et dans d’autres cas, pour x raison, l’enfant ne rendra jamais à sa mère tout ce que celle-ci a pu lui donner au cours de sa vie . ..Et alors, que penser?
Penser qu'on finira tout de même par renvoyer l'ascenseur d'une manière ou d'une autre, pas à la personne concernée mais presque... La vie, c'est comme ça, elle est faite de cycles, étant elle-même un grand cycle: Comme disait Sportès: "Tout est cycle, cercle vicieux, éternel retour". C'est à dire que la Vie fera en sorte que vous en fassiez de même un jour ou l'autre pour votre enfant, vous l'aimerez inconditionnellement, lui donnerez tout ce que vous pourrez... Le monde nous reprends toujours ce qu'il nous a donné (ce qui est bien et pas bien, ça dépend de quoi on parle...!) Si vous ne pouvez pas vous occuper de votre maman à votre tour comme elle l'a fait pour vous, c'est pas grave, vous le ferez plus tard, vous deviendrez à coup sûr l'arbre généreux. Nous sommes tous des arbres généreux.

mardi 11 octobre 2011

Amity Institute: Le Bon Plan Pour Enseigner le Français aux Etats-Unis

  J'ai trouvé ce poste d’assistante de français aux Etats-Unis en postulant au programme d’échange de l’association américaine Amity Institute. Cette association à but non-lucratif met en relation les étudiants internationaux qui ont un objectif professionnel dans l’éducation et les écoles d’immersion de langues aux états-unis qui recherchent des professeurs et des assistants natifs. Elle sponsorise aussi les visas qui permettent d’enseigner dans les établissements scolaires américains.








  Les conditions pour postuler sont assez simples : il faut avoir 20 ans minimum, disposer d’un Bac+2, etre en cours d’études ou avoir terminé ses études moins de douze mois avant le début du programme et connaître les bases en anglais. Le dossier de candidature est à remplir en anglais comme vous vous en seriez doutés. Quelques questions demandent des réponses assez développées et ainsi nous devons etre capable de nous exprimer correctement dans la langue. Il est préférable d’avoir comme objectif professionnel de devenir enseignant pour pouvoir montrer sa motivation et surtout pour apprécier cette expérience par la suite mais il est quand meme possible de postuler si vous vous destinez à d’autre métiers car il y a moyen de justifier ses motivations autrement. Le fait de vouloir améliorer votre anglais constitue une bonne raison par exemple. Une de mes collègues a été prise sans problème alors qu’elle venait d’avoir un master en arts du spectacle et souhaitait travailler dans le milieu artistique plus tard..Comme quoi !

  Une fois ses formalités effectuées, nous reçevons quelque temps après un e-mail d’Amity qui nous invite à enseigner dans une école précise. Il ne tient qu’à nous d’accepter cette invitation mais à mon avis, il ne faut pas trop faire les difficiles surtout quand on s’y est pris au mois de juin et qu’on n’a pas d’autre projets en perspective ! Lol ! Oui je parle bien de moi.. Les postes qui nous sont offerts peuvent se trouver au fin fond de l’Oklahoma ou du Missouri comme en plein cœur d’une très grande ville comme Boston. Au petit bonheur la chance ! On ne choisit donc pas en principe.Yep.
 
  Les écoles américaines attendent des assistants français natifs qu’ils secondent l’enseignant dans les activités pédagogiques  et dans la préparation des cours. Les classes issues des écoles publiques élémentaires disposent généralement  d’un « lead teacher » et d’un « assistant teacher ». L’assistant teacher est donc le bras droit du professeur : Il peut préparer certains cours, faire les photocopies, aider à la discipline.. Quelque fois il arrive que les assistants soient affectés dans un collège ou lycée et là alors, on s’attend à ce qu’ils travaillent de manière autonome parce qu’ils travaillent dans un laboratoire de langue et reçoivent les classes une par une comme ceux que j’ai connu à l’époque dans mon collège. Etre assistant de français a donc deux significations aux Etats-Unis. Et pareil, on ne peut pas savoir à l’avance quelle va etre exactement notre expèrience professionnelle. L’emploi du temps de l’assistant varie d’une école à une autre mais le temps de travail hebdomadaire ne peut dépasser 32 heures. Règle d’or d’Amity.




  Ah oui, petit détail TRES important. Les assistants de français sont en réalité considérés comme des volontaires-stagiaires (J’ai moi-meme tendance à l’oublier certaines fois.) qui souhaitent acquérir une première expérience professionnelle, ce qui sous-entend qu’ils ne sont pas rémunérés. Chaque mois, ils recoivent tout de meme des indèmnités de l école, celles-ci vont varier d’un établissement à un autre. Il y a un plafond minimum de 150 dollars (environ 100 euros pour ce qui serait faché avec le dollar). C’est ce que je touche dans mon école publique à St Louis. L’ami de ma collègue qui travaille dans un collège privé est payé le double. Ca dépend.. 
  Les assistants, qui dispose donc d’un salaire très bas qui ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins, sont hébergés par des familles d’accueils volontaires pendant toute la durée du programme d’échange. Il n’est pas rare de changer de famille une fois, lorsque le second semestre arrive par exemple.

  Le contrat de stagiaire–volontaire donne à l’assistant la possibilité de travailler dix heures par semaine en plus des 32 heures tout en étant rémunéré. Moi, par exemple, après les cours formels de la journée, je participe aux « books clubs » et « math clubs » destinés à aider les élèves en difficultés. Je peux ainsi me faire quelques sous, ce qui n’est pas négligeable surtout pour quelqu’un comme moi qui n’avait pas vraiment économisé pour ce séjour !Le travail supplémentaire dépend beaucoup de l’école et du budget qu’elle dispose mais sachez qu’il est aussi possible de remplacer le « lead teacher » de temps en temps comme cela m’est arrivé quelquefois. :)




Foire aux questions : ( ou certaines questions que je me suis posée moi-même avant mon séjour)

         Peut-on postuler que pour un semestre ?

    Absolument. Vous pouvez décider de partir en Septembre ou en Janvier. Cette décision ne tient qu’à vous. Tout dépend de votre réelle disponibilité, de vos envies, de vos objectifs. Obtenir le fameux visa J-1 de stagiaire qui permet d’enseigner aux Etats-Unis nécessite quelques petites démarches formelles dont on se passerait bien et à mon avis, il est préférable de le « rentabiliser » le plus possible étant donné aussi toute l’énergie et tout ce temps que cela nous a pris pour qu’on nous l'accorde, sans parler de son coût..!
     
             Les étudiants étrangers résidant en France ont-ils accès à ce programme d’échange?

    Les conditions des étudiants étrangers étant ce qu’elles sont dans notre pays, surtout ces temps-çi, cette question a toute sa raison d’être.. et je suis heureuse de répondre que oui, ils y ont accès. Il n’est écrit nulle part que l’étudiant doit avoir la citoyenneté française pour étre éligible au programme. Ce programme est ouvert à tous les étudiants inscrits dans les établissements supérieurs. Un des stagiaires de l’année dernière était un étudiant sénégalais de Bordeaux. Amity recrute des volontaires-stagiaires provenant des quatre coins du monde : les postes sont accessibles depuis l’Amérique latine, l’ Afrique.. Deux de mes collègues viennent directement du Sénégal.

            Cette expèrience ne me plaît pas, je décide de démissionner. Que va-t-il se passer ?

    Vous allez devoir avertir les responsables d’Amity. Inutile de vous creuser la tête pendant des heures et des heures pour trouver trente six justifications à leur débiter lorsque vous allez annoncer la grande nouvelle au téléphone. CA ARRIVE. BON. Hormis vous, ils ont quelques quatre cent autres volontaires à gérer, ils vont vite s'en remettre... En revanche, si vous décidez de quitter le programme avant la date de fin officielle, vous renoncez au certificat d’études (Certificate of Studies) remis par Amity qui est, si j’ai bien compris, une preuve de votre expèrience au sein de l’école. Désolée je ne peux pas vous en dire plus, je ne l’ai pas encore reçu ! ;)
            
            (Pour en finir avec le négatif : Peut-on changer facilement de famille d’accueil en cas de désaccord ou de tension ?)

    Chaque école met en place un comité spécial Amity ( « Intern Task Force ») dans lequel sont nommées plusieurs personnes responsables d’encadrer les stagiaires tout au long de leur séjour au niveau de l’hébergement, de l’organisation des sorties collectives, etc… L’ « host coordinator », l’intermédiaire entre les familles d’accueil et les stagiaires, est la personne à qui parler en cas de souci. Dans mon école, celle-çi est très à l’écoute et très disponible. Nous pouvons lui confier nos moindres soucis, quelque soient leur nature. Je sais que demain, si cela ne se passe pas comme je le souhaite avec ma famille, je peux aller la trouver et lui demander qu’elle me change de famille. On est généralement bien encadrés. Le problème qui doit se poser un peu partout, est la pénurie de familles d’accueil volontaires pour nous héberger... Pour notre bien être personnel et pour des raisons pratiques ( ce n’est pas vraiment drôle de déménager tous les quatres matins) , on a tout intérêt à essayer de faire en sorte que cela se passe bien, en nous montrant ouverts, tolérants, communicatifs et reconnaissants envers ces familles et en respectant les règles de la vie en communauté bien connues de nous tous. Je vous rassure, les expèriences négatives dans lesquelles on est amenés à changer de famille sont rares.



    mardi 20 septembre 2011

    Quelques petits mots sur la ville de St louis!

      Voici une brève présentation de ma nouvelle ville, pour vous, chers lecteurs qui allez suivre mes aventures au pays de l'Oncle Sam!

      St Louis se situe dans le midwest des Etats-Unis, plus précisément dans l'état du Missouri. Elle a été nommée d'après Louis IX de France et fondée par les commerçants et colons français Pierre Laclede et René Auguste Chouteau. C'est une ville d'à peu près trois millions d'habitants en comptant les banlieues avoisinantes et la 16ème plus grande agglomération des Etats-Unis. Environ 500km sépare St Louis de Chicago qui se trouve plus au nord. Les grandes villes les plus proches sont aussi Memphis et Kansas City.




    La ville de St Louis jouxte le Mississippi, un des plus grands fleuves des Etats-Unis. De l'autre coté, se trouve l'Illinois comme on peut le voir sur la carte.






      Voici la mythique route 66 qui passe par St Louis!




      L'arche qui est à la ville de St louis ce que la tour eiffel est à Paris...:)


       

      Construite en 1965 et située sur le flanc ouest du Mississippi, elle est le symbole de St Louis et représente la Porte de l Ouest, en anglais, "the Gateway Arch" ou "Gateway to the West", même surnom donné à la ville pour son rôle dans l'expansion vers l'ouest des Etats-Unis. Elle mesure 192 mètres de hauteur et est ouverte au public depuis 1967. Elle constitue ainsi une des principales attractions de la ville.






    vendredi 2 septembre 2011

    Cette Nouvelle Vie Qui M'attendait...

      C’est un dimanche soir, à la tombée de la nuit, après avoir profité des mes dernières vacances à Chicago, que je suis arrivée à Saint Louis pour la première fois. Quelques coups d’œil à travers la vitre du bus et j’aperçois quelques gros buildings dominant la ville et… bien entendu, l’arche. Pas de doute, je suis à bon port ! Je me dis plusieurs fois : voici donc l'endroit ou je vais passer une année de ma vie...
      Un « so good to meet you ! » pas trop anglophone à la station de bus suivi plus tard de quelques sourires complices et regards bienveillants ont servi à me souhaiter la bienvenue dans cette nouvelle ville. La famille qui s’est présentée à moi ce soir-là et qui s'est ainsi portée volontaire pour m' héberger pendant un certain temps est composée d’un couple marrié et de leurs trois enfants, Reid, 13 ans, Chase, 9 ans et Moxie, 6 ans. Trois petits anges nés dans la bonne famille.
      Ce dimanche-là, j'y ai trouvé une jolie maison de deux étages, en briques rouges, dans le style victorien, située dans un quartier chic de la ville. Quand le gros 4x4 familial nous a déposé devant la maison, je me suis vite faite une idée de son intérieur et je ne me suis pas trompée. Juste magnifique. Bien décoré. Bien agencé. Grand écran plat, piano, bibliothèques, cuisine plus qu’équipée, ordinateurs (macs) à ne plus savoir quoi en faire.. ! Trempoline géant dans le jardin ! (3 voitures 4x4 pour deux !) Je ne vais pas faire tout l’inventaire de leur mobilier mais…c’est tout le confort que la plupart des gens souhaitent malheureusement posséder de nos jours! J’avoue que je m’attendais plus ou moins à vivre dans un tel environnement. Welcome in America!  :)
      Ma host mum, Dahven, m'apprends que je dois commencer à l'école dès demain. Sachant que je suis fatiguée de ces cinq heures passées dans cet horrible bus et que je dois aussi me reposer pour être au meilleur de ma forme le lendemain, elle me laisse monter dans cette jolie salle de jeux, cette pièce qui va me servir de chambre les prochains mois. Cette nuit-la, je repense à mon voyage, à ces nouvelles personnes qui vont partager ma vie, à cette jolie maison qui m'est offerte pour un temps, à mon expèrience future à l'école. Je pense à ma nouvelle vie américaine mais aussi à la française qui s'interrompt pendant dix mois.



         

    dimanche 14 août 2011

    En Route Pour Saint- Wait for It- Louis!!!





    Ca y est!! J'y suis!! That's It! Me voici installée à Saint Louis, Missouri dans le charmant Midwest des Etats-Unis pour un peu moins d'un an.. (10 mois précisément!)  Depuis le temps que je voulais entreprendre un long séjour à l'étranger, loin de notre bon vieux continent..! Mission accomplie!

    Durant ces quatres saisons prochaines, je vais enseigner le français à de petits américains (disciplinés et motivés je l'espère..!) dans une école primaire en leur donnant une trentaine d'heures de cours par semaine..Très bon plan pour les étudiants comme moi, souhaitant devenir profs plus tard, pour acquérir une première expérience dans l'enseignement. On a beau donner des cours particuliers par ci par là pendant nos études, rien ne vaut l'expèrience d'etre confronté à des petits groupes d'élèves ou à une classe entière! Donc c'est parti! Que cette merveilleuse aventure commence!

    Ah oui.. au fait, tout au long de ce séjour, je ne vais pas me prendre un appart' ou me relancer dans une colloc ou mieux encore vivre avec ma moitié..non! Je vais vivre dans une famille américaine..! Hum hum intéressant... Nous sommes en pleine immersion culturelle..

    Pour concrétiser davantage ce succès et vous faire partager, à vous lecteurs, mon expèrience outre-atlantique, j'ouvre ce blog et ambitionne de le complèter régulièrement. :)